Autour des familles des mots :
Cette activité peut être menée au fil des découvertes de mots dans le quotidien de la classe mais également faire l’objet d’une étude ciblée comme dans l’exemple qui suit :
- Travail autour du lexique des moyens de transport puis tri de tous les mots (noms, verbes, adjectifs) par les élèves selon leurs propres critères. Consigne de travail : vous allez essayer de ranger ces mots car ils sont tous mélangés, puis vous expliquerez pourquoi vous les avez rangés de cette façon.
- En premier lieu des enfants font souvent des liens sémantiques (vélo/scooter/voiture/bus… parce que ça roule, bateau/naviguer car c’est sur l’eau)
- Une fois ce premier tri effectué et justifié par les élèves, axer sur les familles morphologiques : très souvent lors du premier tri, les élèves remarquent déjà des similitudes (« roue c’est comme roulette, c’est comme rouler »). On insiste sur la partie commune entendue dans ces mots.
- Constitution d’une famille de mots ayant des morphèmes communs puis recherche d’autres mots pour compléter. Souvent les propositions sont spontanées avant même que l’on demande aux élèves d’en trouver d’autres. Ici : rouleau, enrouler, dérouler, mots rencontrés lors de l’étude de la recette de la galette, puis roulade, roulotte :
- Le second exemple portait sur la famille chauss- : déroulement identique lors d’une séquence sur le lexique des vêtements.
le préfixe dé- comme marque du contraire :
- En amont : séquence sur les mots contraires. En fin de séquence, les élèves ont compris le concept de contraires.
- Proposer alors aux élèves de trouver le contraire de mots faisant leur contraire avec le préfixe dé- (accrocher, emballer, chausser, coller, habiller…)
- Sans même l’intervention de l’enseignant, les élèves remarquent vite le préfixe commun et s’amusent à en trouver d’autres (faire/ défaire) et proposent aussi des contre exemples comme descendre.
- Structuration : lorsque l’on met ce petit morceau de mot « dé » devant un mot, ce mot devient parfois un mot contraire. Mais cela n’est pas toujours vrai (ex : descendre)
- Apparier les images-mots contraires et introduire des mots supplémentaires coiffer, enrouler, gonfler pour créer une affiche mémoire.
- Possibilité de prévoir des séances avec d’autres préfixes ou suffixes fréquents et facilement compréhensibles en grande section. Le suffixe –ette par exemple peut aisément être travaillé en lien avec une séance de phonologie sur les rimes. Il faudra veiller à utiliser des mots choisis dans lesquels le lien entre le suffixe –ette et la taille de la chose désignée est assez évident : camion/camionnette, noix/ noisette, maison/maisonnette, balai/balayette…
- Autres propositions de séances très pertinentes en GS dans le document Eduscol « dérivation, préfixes, suffixes » 2014
- Prolongement : les séances pourront se poursuivre par une production d’écrit.
Jeu des familles de mots (familles morphologiques) :
- Présentation des étiquettes mots aux élèves, faire nommer.
- Demander aux élèves de faire des familles avec ces mots. L’enseignant laisse libre cours aux propositions et demande une justification (tournesol: on entend sol comme soleil et la fleur ressemble à un soleil). L’enseignant peut alors mettre en avant le radical commun mais aussi expliciter le lien étymologique s’il est compréhensible par des élèves de GS (tournesol car sa fleur tourne au fur et à mesure de la journée pour suivre le soleil)
- Ecarter les propositions qui ne seraient que des regroupements d’idées (soleil et glace car quand il fait beau on mange des glaces) en explicitant que l’on cherche des mots ayant un lien entre eux que l’on peut entendre (redonner les exemples des familles roul– et chauss-).
- Une fois que tous les mots sont regroupés par famille, faire le lien entre chaque famille et son radical. Pour cela, demander aux élèves comment on pourrait appeler chaque famille. Là encore les élèves ont tendance à proposer des noms correspondant au champ lexical et non au radical commun (la famille de l’été pour tournesol, parasol et soleil). L’enseignant rappelle que l’on a cherché des familles contenant toutes le même petit morceau de mot « à l’intérieur » et que l’on va choisir de nommer ces familles selon ce petit morceau que l’on peut tout à fait nommer radical.
Le suffixe -ette :
- Lors d’une séance sur les rimes et après lecture d’album inducteurs (poulette crevette/ une princesse coquette ou autre), demander aux élèves de trouver des mots finissant par la syllabe ette. Ecrire ces mots au tableau puis souligner l’orthographe de cette syllabe qui peut être différente selon les mots (honnête- fillette-skate).
- Lors d’une seconde séance ne sélectionner que des mots avec le suffixe ette. Puis sélectionner des mots que les enfants connaissent. Demander ce que qu’est une maisonnette, une balayette, une camionnette, une noisette….
Les enfants comprennent vite que le suffixe ette désigne quelque chose de petit et que cela s’applique au radical. On remarque aussi que cela que cela ne fonctionne pas sur tous les mots. Entourer le radical dans les mots pour lesquels le radical est significatif pour les élèves.
- Un petit jeu pour retrouver le radical : montrer les cartes avec le suffixe ette. L’élève doit donner le mot radical avant d’associer les deux étiquettes mots. Ex : balayette c’est un petit balai, camionnette c’est un petit camion ..